L’équipe RoDEo a pour objectif de comprendre le contrôle du développement et de l’homéostasie des tissus dans des conditions normales et perturbées avec une attention particulière accordée aux perturbateurs endocriniens et au stress.

Détail des activités

 

Les activités humaines ont des répercussions importantes sur la perte de biodiversité et la santé humaine. Il a été suggéré que cette nouvelle ère s'appelle Anthropocène. L'impact durable des sociétés humaines conduit à des changements environnementaux tels que la contamination par des produits chimiques, les changements climatiques, la destruction / la fragmentation d'habitats ou la désorganisation des écosystèmes par l'introduction de prédateurs. La capacité de réponse des habitats et des espèces est donc sous contrainte. Selon la gravité de la perturbation, les organismes ciblés réagiront en disparaissant ou en survivant. Le succès de cette survie dépend fortement de l’adaptation des espèces à ces changements et à leur nouvel environnement. Les organismes devront changer leur physiologie vers un nouvel équilibre pour s’adapter et rester ainsi fonctionnels. Cependant, si l'avantage de l'adaptation est la survie, il en résulte souvent un coût pour l'organisme. Malheureusement, ce coût peut à long terme nuire à l'organisme et menacer sa survie.

 

Notre objectif est de déterminer les conséquences physiologiques de l'exposition aux perturbateurs endocriniens et aux changements environnementaux liés au stress et aux transitions du cycle de vie. Ces connaissances permettront de distinguer, aux niveaux moléculaire, cellulaire et du corps entier, les processus bénéfiques de ceux qui ont des conséquences fâcheuses pour l’organisme pendant l’adaptation. En retour, cela fournira des arguments pour prendre des décisions concernant la protection de l'environnement et de la population (y compris humaine). Nos approches sont donc transversales abordant à un premier niveau le déchiffrement des programmes régulateurs et des mécanismes moléculaires induits par l’adaptation (effets sur le transcriptome, l’épigénome et l’organisation 3D du génome dans le noyau) et à un second niveau la plasticité de l’organisme avec remodelage et conséquences de l'adaptation sur le sort des cellules (effets sur la prolifération/la différenciation/la mort, le caractère souche, la morphologie, le métabolisme, le comportement et la locomotion). De plus, comme les taxons doivent afficher des capacités d'adaptation communes mais également spécifiques, nos approches comprendront des études comparatives entre vertébrés afin de mettre en évidence la convergence, la diversité et la dynamique du programme de réglementation lié à l'adaptation.

 

Nos travaux portent principalement sur une classe de vertébrés proches des mammifères : les amphibiens. Ces tétrapodes non amniotiques ont une grande diversité de cycles de vie comprenant des transitions de développement associées à un changement d'environnement. Dans ce contexte, ils sont fortement soumis aux changements environnementaux et ont donc développé des stratégies d'adaptation fantastiques. Néanmoins, malgré leur capacité d'adaptation étendue, ils restent très sensibles et dépendants de leur environnement. Actuellement, avec la dégradation de leurs écosystèmes, les conséquences du maintien de la population d'amphibiens sont particulièrement graves et amènent à parler de déclin pour ce taxon.

 

L'équipe développe deux axes de recherche :

  • Évolution du contrôle moléculaire des transitions du cycle de vie
  • Impact des modifications des écosystèmes (perturbation endocrinienne ou stress) au cours des transitions du cycle de vie

 

Notre projet est un projet de recherche fondamentale qui produira un grand ensemble de données permettant de comprendre les mécanismes de la vie, du niveau moléculaire au niveau de l'organisme. L'intégration des données nous permettra de porter une attention particulière aux désordres biologiques pour suggérer des biomarqueurs et agir pour prévenir ou corriger les effets indésirables.

Composition de l'équipe

Responsables

Laurent SACHS, Directeur de recherche, CNRS

Jean-Baptiste FINI (co-directeur), Professeur MNHN

 

Membres permanents

Muriel RIGOLET Chargée de recherche, CNRS

Nicolas BUISINE, Maître de conférences, MNHN

Laurent COEN, Maître de conférences, MNHN

Evelyne DUVERNOIS-BERTHET, Ingénieur d'étude, MNHN

Sébastien LE MEVEL, Ingénieur d'étude, MNHN

Louise PERICARD, Technicienne, MNHN

 

Membres contractuels

Stephan COUDERQ, Doctorant

Clelia GUITONNEAU, Doctorante

Celia MARTI, Doctorante

Elise PESCE, Doctorante

Alicia TRIBONDEAU, Doctorante

Publications
Publié le : 25/09/2019 11:21 - Mis à jour le : 14/03/2022 15:25